Interview : Agathe et Lou Dubreule, la pétanque, un sport pour tous !
Amateurs ou compétiteurs, à la Gazette, nous aimons vous faire découvrir des parcours de joueurs et de joueuses de pétanque. A l’occasion de la journée internationale du sport féminin le 24 janvier, nous vous proposons de découvrir Lou et Agathe Dubreule, deux sœurs, originaires du Cher, qui ont grandi avec la pétanque. Elles nous racontent leur découverte et leur amour de ce sport. Si elle est un loisir avant tout, la pétanque représente également une activité créatrice de lien social et d’amitié !
Interview d’Agathe Dubreule
1) Bonjour Agathe ! Avec votre sœur Lou, vous jouez à la pétanque depuis que vous êtes enfants. Qu’est-ce qui vous a donné envie de choisir ce sport?
J’ai commencé à jouer à la pétanque à l’âge de 10 ans, Lou en avait 9. Petite, avec ma sœur nous accompagnions notre père à l’entraînement. A force d’aller sur le terrain, nous avons eu envie d’essayer et nous nous sommes prises au jeu ! Avant de tomber dans ce sport, dit « masculin », j’ai essayé différentes activités (basket, tennis, équitation) mais sans grand succès. La pétanque m’a tout de suite plu ! Je trouvais cette discipline très intéressante en termes de jeu et de tactique.
2) Vous dites qu’« avec votre sœur, vous accompagniez votre père ». La pétanque, c’est une histoire de famille ?
Oh oui ! Plus jeune, notre papa avait un très bon niveau. Il a été plusieurs fois aux Championnats de France en Junior. Puis il a fait une pause. Quand il a repris, ma sœur et moi avons tellement accroché que nous lui avons donné envie de continuer. Notre maman a aussi joué quelques temps avec nous.
La pétanque m’a vraiment permis de me rapprocher de ma sœur. Nous n’avons que 14 mois d’écart donc nous avons toujours été proches. Ce sport a renforcé notre complicité. Si dans le quotidien, nous n’étions pas toujours d’accord, à la pétanque, nous avons toujours trouvé un terrain d’entente 😉 .
3) Vous avez débuté ce sport assez jeunes. Comment s’est passée votre intégration ?
Nous avons commencé à jouer dans le club de pétanque de Marmagne, à une dizaine de kilomètres de Bourges et le plus proche de chez nous. Nous étions chez les minimes. Au début, peu de personnes voulaient jouer à la pétanque avec des enfants. Notre papa et 4 de ses amis ont accepté de nous intégrer à leurs parties. Ils avaient envie de nous faire plaisir mais finalement, ils nous ont aussi transmis leur passion de la pétanque. Au fur et à mesure des années, nous avons progressé. Chaque année, le club participait aux concours officiels et au championnat départemental. Nos mentors, même s’ils savaient qu’ils avaient peu de chance de gagner avec des jeunes dans leur équipe, nous ont toujours fait participer.
4) Et puis, vous avez fait vos premiers résultats!
Oui, à partir du moment où nous sommes passées junior, nous avons pu jouer chez les femmes. En 2015, nous avons participé aux Championnats du Cher de doublette féminine et nous avons été jusqu’en finale. Nous avons perdu mais c’était notre premier résultat. Nous avions alors 18 ans pour moi et 17 ans pour Lou.
L’année d’après, en 2016, nous avons gagné le Championnat de Ligue Féminine Triplette de la région Centre. Une vraie surprise ! Nous n’étions pas données favorites et nous pensions rentrer chez nous le soir même. Mais nous sommes revenues le lendemain et nous avons décroché notre billet pour le Championnat de France de triplette féminine à Bagnols-sur-Cèze dans l’Hérault.
Ce sont les deux seuls résultats de notre petit parcours mais nous en gardons d’excellents souvenirs !
5) Justement quel est votre meilleur souvenir depuis que vous jouez à la pétanque ?
Un des plus beaux moments que nous ayons passé avec Lou est le mondial de Millau, en août 2015. Si nous avons pu admirer de belles parties dans les carrés d’honneur, nous retenons surtout l’esprit convivial et festif de cet événement. Cette compétition était à l’image de ce qui nous plaît dans cette discipline. La pétanque est vraiment un sport qui permet de tisser des liens et de rencontrer de nouvelles personnes. Quand on fait des compétitions, on croise souvent les mêmes joueurs, on apprend à se connaître et on se retrouve avec beaucoup de plaisir.
6) Aujourd’hui où en êtes-vous ? Vous jouez toujours ?
Depuis 2017, nous avons levé le pied et choisi de privilégier nos études. La pétanque reste quand même LE sport que nous pratiquons dès que nous en avons l’occasion. Lou joue toujours à Marmagne et moi, je me suis inscrite au Club de pétanque de Sully-sur-Loire, dans le Loiret. Et j’ai transmis ma passion à mon compagnon qui a pris sa licence dans le même club. Nous jouons ensemble en mixte.
7) Et jouer avec des hommes ou des femmes : pour vous, quelle différence ?
Le jeu n’est souvent pas le même. Je pense que les hommes jouent plus l’attaque tandis que les femmes préfèrent pointer. Personnellement, j’apprécie beaucoup de jouer en mixte. Dans ce type d’équipe, si les hommes ont un jeu équivalent, la femme peut faire la différence. Dans tous les cas, il est nécessaire de bien connaître son ou ses partenaires et d’être capable de s’adapter à lui ou elle. Avec Lou, par exemple, nous avions le même niveau et nous alternions. Souvent Lou pointait au début, moi je tirais puis nous changions. Cela nous permettait de mieux tenir dans la durée.
8) Auriez-vous quelque chose à dire aux femmes qui souhaitent se mettre à la Pétanque ?
Oui et pas qu’aux femmes ! La pétanque est un sport qui se démocratise. Les femmes sont de plus en plus nombreuses à le pratiquer. Je les encourage à le découvrir. C’est une discipline adaptée à tous les physiques, qui nécessite plus de stratégie que de force !
Et c’est aussi un sport qui rapproche. Aujourd’hui, je travaille avec des personnes en situation de handicap. Quand je leur demande quelles activités elles pratiquent, elles sont nombreuses à citer la pétanque. Je suis impressionnée !
9) Alors la pétanque, un sport pour tous ?
Oui, c’est un sport qui représente un excellent moyen de se sociabiliser et d’entrer en contact avec des personnes très différentes. Si les personnes handicapées vont plus facilement s’orienter vers la boccia, elles sont nombreuses à jouer au sein d’équipes composées de valides. Il n’y a pas de frontières !
Merci Agathe de nous avoir parlé de votre parcours et de celui de votre sœur, Lou. Nous partageons votre vision d’un sport synonyme de convivialité et d’ouverture !
Et vous, quelle est votre plus belle expérience dans votre histoire avec la pétanque ? N’hésitez pas à nous la partager en laissant un commentaire !
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